jeudi 24 septembre 2009

Interventions lors de la journée du 20 Juin //

INTRODUCTION

Mesdames, messieurs, chers amis,

« Nous, professionnels du soin, du travail social, de la justice, de l’éducation, de la recherche, de l’information, de la culture et de tous les secteurs dédiés au bien public, avons décidé de nous constituer en collectif national pour résister à la destruction volontaire et systématique de tout ce qui tisse le lien social.
Réunis sous le nom de l’Appel des Appels, nous affirmons la nécessité de nous réapproprier une liberté de parole et de pensée bafouée par une société de mépris. »

Ainsi débute la charte de l’Appels des Appels, écrite quelques semaines après le premier grand rassemblement qui se tient à Paris le 31 Janvier 2009. Fin mars, une seconde rencontre rassemble à nouveau près de 1000 personnes issues de secteurs professionnels différents mais unis dans cette même perspective de résister ensemble au libéralisme étendu à tous les domaines et aux réorganisations sociales en cours. Les échanges se poursuivent aujourd’hui à distance de la capitale, avec la création de comités locaux, à Marseille, à Strasbourg, à Rennes et aujourd’hui ici-même. Merci au Centre Ressources des Associations de nous avoir ouvert ses portes.

Bienvenue donc à cette première rencontre de l’Appel de CAEN.

Juste quelques mots pour vous permettre de situer la constitution de ce collectif. En mars 2008, le Collectif de Rencontres Institutionnelles Caennais, le CRIC, organisait la XXIème Journée Nationale de Psychothérapie Institutionnelle sur le thème : « Actualité du travail en institution : entre résistance et création ». Force est de constater qu’une vague de contestation et de résistance se constitue déjà : 500 personnes sont présentes à cette journée, 600 à la dernière journée nationale qui s’est déroulée à Blois fin février 09. Parallèlement, depuis plusieurs mois, des pétitions dénonçant les attaques faites aux professionnels et aux usagers de tous les secteurs ne cessent de circuler sur le net. Après le discours du Président de la République à l’hôpital psychiatrique d’Antony, la psychiatrie se mobilise et des rencontres telles celles de la Nuit Sécuritaire se multiplient et dénoncent l’oppression sécuritaire qui écrase actuellement la psychiatrie. Mais il faut aussi parler de toutes les mobilisations dans les secteurs de la justice, de l’université, de l’éducation nationale avec notamment le destin des RASED, le conflit important concernant la recherche… tous ces mouvements témoignent de l’ampleur de la destruction en cours, mais aussi d’une mobilisation collective pour sauver la dimension humaine et le lien social dont nos professions ne peuvent faire l’impasse. Dans ce contexte alarmant, notre collectif institutionnel ne pouvait rester indifférent et nous nous sommes associés, de par son ouverture et sa diversité d’approches, au mouvement de l’Appel des Appels en constituant un comité local. Les professionnels qui ont travaillé à l’organisation de cette matinée sont issus de secteurs divers mais partagent les mêmes préoccupations. Voulons-nous d’une société qui traite ses citoyens comme des marchandises et applique les logiques marchandes, de performance et de compétition aux services publics ?

Nous vous proposons donc aujourd’hui d’échanger sur ces questions fondamentales en prenant comme question de base : « Qu’est-ce qui ne va pas aujourd’hui dans le secteur du soin, de la psychiatrie, de l’école, de la culture… ? ».

Pour nous aider à penser et travailler ces questions, plusieurs personnes ont accepté de prendre la parole et je les en remercie d’avance. Une prise de parole courte pour présenter les questions essentielles qui se posent, les situer dans leur contexte et ouvrir à des échanges avec vous. Car il est manifeste que des logiques analogues sont repérables dans toutes les réformes actuelles et visent un même objectif de contrôle, de formalisation, d’administration.

Cécile PENY et moi-même allons animer cette matinée d’échanges qui sera certainement riche et utile. Tout d’abord, nous avons le plaisir d’accueillir Monsieur Joël HENRY qui nous parlera du libéralisme dans sa dimension mondiale mais surtout à l’échelle européenne et des effets concrets que ce libéralisme induit, notamment au niveau des services d’intérêt généraux dont font partis les services sociaux, aussi des effets que ce libéralisme distille insidieusement au quotidien sur la pensée et notre vie quotidienne.
Puis Monsieur Serge KROICHVILI, Président de la Ligue des Droits de l’Homme prendra la parole sur la question des droits des personnes au regard des réformes en cours.
Ensuite, Monsieur Alain FLAMBARD, psychiatre à hôpital public, en CHS, et Madame Hélène NICOLLE, pédopsychiatre à la Maison des Adolescents présenteront la question de la psychiatrie aujourd’hui au prise avec la logique sécuritaire et la destruction de son outil, le secteur.
Puis Monsieur Eric MARTIN, juge pour Enfant, parlera de la question de la Justice aujourd’hui.
Le Comité de Veille Social, représenté par Monsieur Etienne ADAM, prendra ensuite la parole.
Puis Madame PROIA Nadine, professeur de Psychologie à Caen et madame KALECA Catherine, aussi enseignante et membre de l’Appel des Appels de PARIS présenteront les questions relatives à l’Université.

Enfin, Madame Laurence TOUROULT, enseignante, parlera de l’éducation nationale.

Après chaque intervention, un micro circulera afin que vous puissiez prendre la parole.

Nous aurions voulu terminer cette matinée par un apéritif ensemble mais les contraintes formelles liées à la salle ne le permettent pas. En revanche, le Collectif de Réappropriation de l’Espace Public organise à partir de midi un rassemblement place Bouchard, agrémenté d’un pique-nique ; nous pouvons nous déplacer vers le centre ville et nous associer à ce moment collectif et convivial.

… / …

Monsieur Joël HENRY, éducateur de formation, ancien directeur d’AEMO, fondateur du Carrefour National des AEMO et du Comité Européen d’action spécialisée pour l’enfant et la famille dans leur milieu de vie, vous avez la parole.




Intervention du Comité de Veille sociale.

Une petite remarque préalable.
Quelqu'un disait tout à l'heure : « on parle beaucoup de libéralisme et pourquoi pas de totalitarisme » Je veut rappeler qu'un 11 septembre peut en cacher un autre, celui de 2001 ce 11 septembre 1973 avec le putsch de Pinochet au Chili.
C'est sous ce régime que les premières politiques libérales, les recettes des Chicago Boys, ont été appliquées. Il est bon de se souvenir du lien entre ce régime violemment répressif et le libéralisme.
Mons intervention portera largement sur le sécuritaire comme composante essentielle du libéralisme que nous devrions appeler libéralisme-sécuritaire.
Le comité de veille existe depuis 4 ans.
Il s’est donné pour tâche d’analyser, de surveiller, l’évolution du travail social. Une veille professionnelle et citoyenne. Lors d'une réunion il est apparu que partout dans le travail social se mettait en place insidieusement une « nouvelle formes» du travail social, souvent cachées derrière une rationalisation « purement technique »où la logique de l'efficacité l'emporte sur l'éthique professionnelle.
Pourtant nombre de lois récentes sont prises au nom des droits des usagers : de la loi de janvier 2002 à celle des tutelles de 2007 le souci de transparence vis à vis des usagers est le maitre mot.
Bien sûr nous ne pouvons que partager ce souci, que l'usager soit sujet de sa propre vie.
Mais la réalité de la mise en œuvre de ces nouveaux dispositifs est bien à l'inverse de ces grands principes que nous partageons.
Derrière le contrôle démocratique des actions menées, on sent pointer une instrumentalisation des travailleurs sociaux par des secteurs de l'administration sans que ces politiques publiques aient fait l'objet d'un débat public démocratique sur les choix dans ce domaine.
On sent monter un contrôle accru des populations les plus pauvres, les plus précarisées, les plus marginalisées que l'idéologie sécuritaire les perçoit appréhende les nouvelles classes dangereuses potentielles.

Je veux rappeler le rapport Benisti : il y avait dans ce rapport un coté comique, ridicule dans les formulations de ce rapport et dans sa prétention scientifique ( le schéma de l'écart par rapport au « bon chemin » est un modèle de bêtise de droite satisfaite d'elle même). Mais il a donné lieu à décisions.
La loi « prévention de la délinquance » visait à transformer les travailleurs sociaux en indics de police, indics particulièrement intéressants puisqu'ils ont accès par leurs fonctions à l'intimité des personnes « à risques ».

Nous assistions au glissement de la notion de prévention à celle de prévention de la délinquance. Pendant des années, et pour nous en particulier dans notre culture professionnelle, la prévention s'opposait à la répression. Elle visait même à prévenir la répression et à lui substituer des mesures d'assistance éducative : c'était par exemple l'esprit des ordonnances de 1945 sur la protection de l'enfance. Vous remarquerez que toute la droite libérale veut liquider ce qui s'est fait à la Libération.

Prévenir la délinquance c'est sanctionner avant que les délinquants potentiels puissent agir, c'est la même démarche idéologique que la guerre préventive de Bush: il s'agit de lutter contre un ennemi peu identifié : ce sont des populations entières qui sont considérées comme « classes dangereuses » et doivent être surveillées et contrôlées.
Et c'est là que l'on trouve un second glissement : la lutte préventive contre les délinquants potentiels ne relève plus de la justice, mais de la police de maintien de l'ordre public, en dehors du judiciaire, à la seule disposition des autorités administratives. C'est le maire qui a été retenu pour exercer cette autorité parce ce niveau apparait comme le lieu d'une simple gestion technique : cette technicité masque mieux le glissement vers une conception autoritaire du pouvoir politique .

Le vote de la loi dans une version modifiée n'a pas remis en cause cette logique de soumission du social au sécuritaire, la mobilisation très diversifiée et éclatée (les collectifs de travailleurs sociaux refusant la délation n'ont jamais rejoint l'appel « non au zéro de conduite » ou les résistances dans le secteur psychiatrique) a néanmoins contraint à des reculs non négligeables.

Aujourd’hui le comité de veille apporte sa contribution à la lutte contre la démolition par le patronat du secteur de la convention collective de 66.

Pour nous, derrière la perte des acquis sociaux, c’est le statut professionnel, la conception même d’un travail social au service des personnes en difficultés, qui sont mis en cause. C’est un débat éminemment politique puisqu’il touche à la manière dont une société traite celles et ceux que le fonctionnement de cette société laisse de côté ou exclue.
On ne peut qu'être frappé par le changement total entre les 2 CC.
Comment expliquer un tel changement ?

Par la crise du social, celle de l'Etat social qui se voit miné chaque jour davantage par l'Etat pénal : pour s'occuper des pauvres, surtout quand ils deviennent de plus en plus nombreux et de plus en plus inquiétants, rien ne vaut la matraque et la prison ! Aujourd'hui avec le délitement de l'Etat Social, le travail social classique ne fonctionne plus, il subi de plus en plus les nécessités de l'ordre public.

Alors, les employeurs organisent une véritable déqualification, disqualification des salariés du secteur .
Le savoir faire professionnel est de moins en moins reconnu : qualification sanctionnée par un diplôme, autonomie dans le travail, expérience professionnelle, tout cela n'a plus cours.
Les travailleurs sociaux doivent être relégués à un rôle d'exécutants d'un travail rationalisé et défini d'en haut: certains rêvent d'une organisation scientifique du travail social, d'un nouveau taylorisme où les fonctions de conception du travail seraient séparées de celles d'exécution.
Bien entendu ces changements sont conduits par des gestionnaires qui souhaitent importer dans notre secteur des modes de gestion des entreprises privées en faisant fi de ce qui constituait la culture professionnelle et les modes de fonctionnement des établissements et services du social.

Ce qui est visé, avec cette nouvelle CC, c'est bien sûr la rentabilisation financière la baisse des coûts. Mais c'est aussi pour les personnels de ce secteur un véritable changement de statut, la perte d'une identité professionnelle et la transformation en « OS du social ».

Nous sommes face à une tentative de transformation régressive des métiers pour avoir des salariés soumis. Comme les enseignants chercheurs, c'est notre autonomie par rapport à une hiérarchie et aux pouvoirs qui est mise en question : c'est pourquoi on peut dire sans exagérer qu'il s'agit bien d'obtenir une soumission des travailleurs sociaux pour accomplir les nouvelles tâches que l'Etat sécuritaire leur assigne.
Pour cela la « nouvelle convention »met en œuvre des outils juridiques pour obtenir et perpétuer cette soumission : insécurité professionnelle et individualisation des droits.

L'insécurité : au delà des nombreux précaires employés dans notre secteur et qui ont probablement servi de cobayes, c'est l'ensemble des professionnels qui seront précarisés,
Le licenciement est considérablement facilité .
Une disposition,discrètement inscrite en début du Chapitre Exécution du contrat de travail, dit: « Le salarié exerce ses fonctions en conformité avec le projet d’association et le projet d’établissement.. ». Mais qui juge que le salarié n'est pas conforme, qu'est ce que la conformité? Tout cela favorise le fait du prince et rend quasiment impossible le recours aux juridictions prudhommales.

La fin des garanties collectives : ce texte ouvre la voie aux dérogations entreprise par entreprise au risque de dumping social. Tout ceci est bien sûr source d'insécurité collective.
Mais le texte va encore plus loin en individualisant le contrat de travail pour obtenir un « consentement des salariés » fondé sur la fragilité des accords individuels.

Ce projet, condensé d'une approche « managériale moderne », est réactionnaire au sens fort du terme non seulement parce qu'il est un retour en arrière pour les salariés mais aussi parce qu'il est construit contre les usagers, pour servir une certaine politique de « nuit sécuritaire ».

Le comité de veille voit avec "l’appel des appel" se construire un front de résistance et de réponse aux dégâts de la contre-révolution dont Sarkozy est le nom.
Nous avons une lutte en commun à mener ( avec par exemple les chercheurs qui contestent à la « criminologie sécuritaire » la qualité de discipline scientifique) contre les « marchands de soupe sécuritaire », les Bauer et consorts, qui dirigent les « instituts sur la sécurité » où les groupes font leur beurre sur le sécuritaire, domaine ouvert à la privatisation, à la marchandisation et aux profits : c'est une dimension essentielle qu'il ne faut pas laisser de côté.
L’action du comité de veille se situe bien dans cette perspective de lutte idéologique contre cette véritable régression intellectuelle qui nie des années de pratique et d’élaborations théoriques. Nous souhaitons continuer avec d'autres dans le cadre de l'appel des appels à mener cette veille et à dénoncer « cette crise de la professionalité » dans le travail social que met en évidence un rapport de l'ONPES et de faire de cette dénonciation une outil de lutte et d'émancipation pour professionnels et usagers.
Quand on dit que Sarkozy fait une "guerre contre l’intelligence" ce n’est pas seulement parce qu’il est peu cultivé (La princesse de Clèves et encore récemment l'oubli des anglais dans le débarquement...) mais surtout parce que sa haine de la culture traduit un choix politique : le refus d'une culture émancipatrice.
Ceux qui ont le pouvoir veulent éviter que le plus grand nombre ait l’intelligence de ce monde : rendre ce monde intelligible au plus grand nombre, c’est ruiner le pouvoir de ceux qui dominent.
Nous ne pouvons nous contenter des dénonciations nécessaires.
Résister c'est créer, refuser la politique de la peur c'est construire une autre vision de la société et du lien social.
La désobéissance civique, dont l'engagement à ne pas appliquer la loi prévention de la délinquance était un premier exemple, ne peut se fonder que sur une autre conception de l'autonomie professionnelle, de la pratique professionnelle mais aussi des rapports aux pouvoirs, de la démocratie.

lundi 21 septembre 2009

Compte Rendu de la réunion du 15 Semptembre 2009

La rencontre du 20 juin 2009 reste le temps fort de notre collectif, néanmoins et après cette trêve estivale, l’heure n’est pas à l’auto-congratulation ! Fis de l’actualité et de son engagement, le collectif local affirme aujourd’hui sa volonté d’organiser de nouvelles rencontres très prochainement.

Lors de cette première matinée, les thèmes abordés n’ont pas été épuisés, loin s’en faut ! De plus, le nombre important de participants et le temps court imparti n’ont pas permis un débat en plénière.
Face à ces problématiques complexes, nous souhaitons inscrire cette première rencontre dans un processus qui sans succomber à la vulgarisation doit pouvoir s’ancrer dans une dimension humaniste et citoyenne.

Soulignant l’importance de la diversité, nous avons ainsi pu dégager plusieurs thématiques transversales qui pourraient servir d’axes à nos prochaines rencontres :

Politique de la peur / Impact sécuritaire / Contrôle sociale.
Mode gestionnaire / Mutation de l’identité professionnel / souffrance au travail
Protocole/ Dispositif : Absence d’arbitrage de l’humain.

Il ne s’agit ici que de premiers agencements de mots clés qui pourront être remaniés. Le visionnage de la vidéo du 20 juin permettra sans doute d’étayer ces premières combinaisons. Nous invitons toute personne qui le désire à nous faire part de ses propositions.

D’ores et déjà deux intervenants pressentis (Pour le moment nous n’avons toujours aucune proposition de la part des milieux pénitenciers et ceux de la police) :

- Christophe Dejours autour des mécanismes de défense contre la
souffrance, la souffrance éthique ou bien encore la reconnaissance du travail et du travailleur.
- Patrick Coupechoux autour de son livre « La Déprime des opprimés, Enquête sur la souffrance psychique en France »


Pour cette prochaine rencontre, il n’y a pas encore de date prévue – courant décembre 2009 à voir en fonction des disponibilités des intervenants – ni de lieu (que nous souhaitons également diversifié). En ce qui concerne ce dernier point nous lançons « un appel» aux organismes de formation, université, mairie de quartier…

Notre prochaine réunion aura lieu le 5 octobre à 18h30 dans un lieu qui reste à confirmer et dans lequel nous souhaitons vous retrouvez nombreux !

lundi 7 septembre 2009

COMPTE RENDU Réunion 28 AOUT

en lien, Un compte rendu de la matinée du samedi 20 JUIN :
http://infosluttes.wordpress.com/2009/07/13/forum-de-lappel-des-appels-a-caen-samedi-20-juin-2009/




A l’issue de notre Forum organisé le 20 juin dernier, nous nous sommes rencontrés pour faire le point sur cette matinée de travail qui a réuni plus d’une centaine de personnes. Le collectif n’a pas manqué de souligner la densité des échanges et de remercier les différents intervenants pour leurs réflexions de qualité et leur engagement.

Nous notons la difficulté à s’imprégner des problématiques de chacun des secteurs représentés au regard de l’hétérogénéité de l’assemblée. En ce sens, il nous semblerait intéressant que lors d’une prochaine rencontre, nous puissions penser des temps d’atelier afin de préciser les différents concepts abordés en séance plénière. A noter que la permanence de cet espace de travail dans la durée pourrait garantir une dynamique de travail en la matière. En effet la pluralité des acteurs demeure essentielle afin d’engager une réflexion sur les mutations de notre travail et les transformations socio-anthropologiques qu’elles sous-tendent. Il nous apparaît fondamental d’inscrire notre pensée dans une perspective historique et de nous saisir de l’expérience de nos aînés. C’est tout l’enjeu de la transmission qui se pose !

Le collectif insiste sur l’importance de confirmer la mobilisation du Forum en annonçant dès ce jour la préparation d’une nouvelle rencontre en novembre prochain. Nous invitons tout ceux qui le souhaitent à rejoindre notre groupe de réflexion afin de continuer à échanger et débattre.

Notre prochaine réunion aura lieu le mardi 15 septembre à 18h30 au Foyer Léone Richet, 121 rue d’Auge à Caen. Venez nombreux !

APPEL DES APPELS DU 20 JUIN 2009

http://www.bruce-clarke.com/


Le comité local de Caen vous donne
rendez-vous le :

Samedi 20 Juin 2009
de 9 à 12 H
Au Centre de Ressources pour les Associations
,


7 bis rue Neuve Bourg l’Abbé à CAEN
(Rue perpendiculaire à la Rue Caponnière)


Pour penser ensemble la façon dont on peut résister aux logiques formelles actuelles (financières, administratives, sécuritaires…) et garantir la spécificité du travail dans le champ humain.

Plusieurs intervenants de secteurs différents (santé, éducation, travail social, justice, …) ouvriront la discussion conduisant à un débat public.


Entrée libre et gratuite, plus d’informations sur :



COMPTE-RENDUS REUNIONs de Juin 2009

Les derniers détails organisationnels sont réglés. Nous sommes prêts à vous accueillir samedi 20 juin dès 9h (le parking de la maison des associations sera ouvert à cette même heure).

Nous avons hâte de partager nos réflexions avec un collectif plus large et d’entendre comment cela résonne chez vous !

Nos réunions nous ont confortés dans l’idée d’une nécessaire articulation des problématiques des différentes Institutions qui structurent notre société. Les difficultés, mutations des uns permettent souvent un éclairage de celles des autres ! Nous espérons que cette rencontre des acteurs sociaux permette de penser un projet social humaniste et solidaire qui fasse sens.

Des espaces de résistance s’organisent dans de nombreux secteurs (justice, éducation, santé…) témoignant de l’urgence à alerter tout un chacun sur les conséquences de ces changements. Nous observons que ces différentes réformes rendent compte d’une même idéologie gestionnaire, formelle, administrative.

Pour lutter contre cette uniformisation déshumanisante, il est fondamental que nous nous réunissions de manière pluridisciplinaire, pluristatutaire, convoquant la diversité, la complexité, la richesse d’un Collectif qui conjugue les différences.

A samedi prochain…
Les derniers détails organisationnels sont réglés. Nous sommes prêts à vous accueillir samedi 20 juin dès 9h (le parking de la maison des associations sera ouvert à cette même heure).

Nous avons hâte de partager nos réflexions avec un collectif plus large et d’entendre comment cela résonne chez vous !

Nos réunions nous ont confortés dans l’idée d’une nécessaire articulation des problématiques des différentes Institutions qui structurent notre société. Les difficultés, mutations des uns permettent souvent un éclairage de celles des autres ! Nous espérons que cette rencontre des acteurs sociaux permette de penser un projet social humaniste et solidaire qui fasse sens.

Des espaces de résistance s’organisent dans de nombreux secteurs (justice, éducation, santé…) témoignant de l’urgence à alerter tout un chacun sur les conséquences de ces changements. Nous observons que ces différentes réformes rendent compte d’une même idéologie gestionnaire, formelle, administrative.

Pour lutter contre cette uniformisation déshumanisante, il est fondamental que nous nous réunissions de manière pluridisciplinaire, pluristatutaire, convoquant la diversité, la complexité, la richesse d’un Collectif qui conjugue les différences.

A samedi prochain…