mardi 23 mars 2010

compte rendu réunion appel des appels du 16 Mars

De nouveaux venus nous ont permis de reprendre en quelques points historiques la trajectoire du mouvement jusqu'aujourd'hui tant sur le plan local que national et nous avons pu, grâce à eux, faire la connaissance des jolis noms d'oscar, d'amélie, ou d'eva (n'y a t il que des prénoms de femme et de chiens pour définir ces logiciels ? ) comme outils de comptabilité statistique à partir duquel sont déduit les performances des travailleurs ou comme produits à vendre et à soumettre aux clients dans une logique strictement marchande...
C'était aussi l'occasion de nous rappeler que le temps était compté... 15' pour répondre à l'accueil physique, 3'20" pour répondre à l'accueil téléphonique...à la CPAM, mais aussi la spécificité du travail d'éducateur de rue et sa très difficile évaluation... ou encore la nécessité de lire l'article du monde diplomatique intitulé "comment vendre à la découpe le service public ? de l'état providence à l'état manager..."

Par ailleurs, la charte des appels locale est en cours de réflexion; il nous a semblé à ce propos que le risque était d'en rajouter du côté des réglementations... peut être fallait il pouvoir éditer une charte sous formes de questions, un document questionnant... nous avons également parlé des valeurs que nous pouvions défendre, de celles qu'il était difficile de définir sans tomber dans une forme très consensuelle de propositions.

Nous avons ensuite pensé reprendre la question de la force des témoignages que nous pourrrions lier dans une forme "journal" qui ferait entendre l'hétérogénéité des pratiques, leur singularité et ce qui vient en empêcher l'émergence.

La ligne générale de l'appel des appels n'est peut être pas à trouver dans un discours commun, mais dans le fait même des rencontres et des liens des différents secteurs.
Faire multitude, construire l'hétérogénéité pourrait en partie décrire la dynamique de l'appel des appels.

Nous avons donc pensé qu'un appel à contribution pour témoigner de nos pratiques singulières pouvait être dès à présent lancé ...

Partager des témoignages, c'est ne plus être seul face aux empêchements rencontrés dans l'exercice du métier, c'est aussi lutter contre une politique de suspicion qui tend à faire croire que l'autre ne fait jamais rien ou jamais ce qu'il faudrait qu'il fasse, c'est enfin restaurer la possibilité d'un faire confiance, toujours précaire, mais indispensable à un travail coopératif ...

Ecrire, comme venir aux soirées de l'appel ou à d'autres, c'est se donner la possibilité de prendre une distance critique quant à ce qu'il est imposé de réaliser, ce qui permet de ne pas baisser les bras d'épuisement, de lutter contre le zêle au travail, d'ouvrir des brêches aux moments opportuns...

Enfin, pour continuer d'en échanger avec les personnes de la maison des solidarités et d'ailleurs, la part du colibri nous propose de participer à un des mardis thématiques du restaurant le 1 Juin 2010.

Pensez donc à réserver votre soirée !

Notre prochaine rencontre est prévue
le 27 avril de 18 h 30 à 20 H 00.