samedi 18 juin 2011

Compte rendu de la réunion de l’appel de Caen –du mardi 24 mai 2011 : Et plusieurs idées un peu en vrac qui se sont adjointes…

Se posait la question du peu de personnes, de la difficulté à se rencontrer, de l’activité de tous.

Une petite reprise historique s’est dite et ont été évoquées les idées d’initiatives précédentes (manifestation, témoignages, écrits..), un début de travail sur les témoignages.

Il y a eu des présences de personnes nouvelles, de récits tout à fait intéressants mais aussi du même coup un accueil à ces récits et une présentation de l’appel de Caen à chaque nouvelle rencontre.

Ces temps de rencontres ont fait que les projets n’ont pas été continués, travaillés lors des réunions . Également, à noter le fait que les personnes nouvelles souvent ne restaient pas , ne revenaient pas dans le groupe.

La discussion a mené vers l’idée de travailler autour d’un projet commun sur les témoignages.

-Il s’agirait de faire un travail de recueils de témoignages ,sous forme peut-être d’ interviews, de personnes d’horizons divers, en tant que citoyens-professionnels.

Des témoignages sur la souffrance au travail, la résistance, ce qui est insupportable aujourd’hui, pourquoi, en quoi , ce qui est indigne, la perte du sens…(à travailler avec le groupe qui souhaite participer), mais aussi faire apparaître par là même les valeurs, les principes ...qui devraient fonder un travail de qualité professionnelle et citoyenne ,ou même des propositions alternatives en matière d'organisation ou de contenu du travail

-De permettre une mise en forme, en représentation de ces témoignages (vidéo, théâtre.. ? à voir).Mettre en lien les « acteurs » caennais , professionnels ou non, artistes, amateurs, pour mettre en scène, en représentation ces récits du terrain.

La médiation artistique ( mais on peut aussi en inventer d'autres) dans la restitution des témoignages ou leur publicité ( au sens premier de rendre public) répond à la fois à un souci de communication mais aussi permet la garantie de l'anonymat dont nous avons noté qu'il était fondamental pour certains.

Le témoignage permet d’une part de participer à libérer la parole, aider la personne en souffrance au travail, isolée parfois et empêchée de parler.

exemple :techniques de management pour ne pas reconnaître la souffrance d’un système-culpabiliser sur un plan personnel-isoler ; fait de société qui tend à l’individualisme, à la loi du plus fort, au déni de la souffrance..

La parole qui circule davantage peut aider chacun à retrouver une distance, un décalage , une pensée sur sa propre activité professionnelle aujourd’hui souvent aliénante.

Le recueil et la diffusion permettent une mise à jour de cette réalité , sur un plan de la connaissance sociale, démocratique , sur d’autres réalités des conditions de travail que celles souvent diffusées par les politiques, les médias.

Chaque citoyen, pris dans son quotidien, habitué à certains circuits d’information ou de désinformation, pourrait être autrement informé par ce qui se passe autour .

Idée de diffuser, rendre public et à un public divers (quidam, politiques..) ces témoignages.

Idée de s’exprimer et que cette expression puisse sortir du réseau habituel. Passer d’un sentiment individuel à une expression collective.

Plus pratiquement :

-prochaine réunion fixée au lundi 27 juin à 19h

-se renseigner d’ici cette prochaine réunion si possible , à propos de ce qui se fait déjà sur Caen, en lien avec les témoignages.

NB : France culture «les pieds sur terre » mardi 24 et mercredi 25 mai-écoutez-ce sont des interviews sur la souffrance au travail et la désobéissance-résistance au travail à la sécu, pôle emploi, éducation nationale et le 25, en psychiatrie.

-faire un appel à participation, à engagement pour un collectif de travail sur les témoignages-Appel sous forme de bouche à oreilles, avec l’idée d’ouvrir le collectif à divers milieux, professions .Dès ce lundi, si d’autres sont motivés.

La première étape est de constituer ce collectif d’engagés pour le projet de témoignages et ensuite, avec le collectif sont à voir beaucoup de questions…

Interview sous quelle forme : autour d’un échange plus informel ? duo ? recueil ?…..

L’idée était de se donner le temps de la réunion en juin et cet été pour lancer la proposition. -D’écrire un petit texte d’invitation(pourquoi pas une vidéo d'invitation sur le site ou diffusée par mail ,) qui explique un peu..avancer sur la démarche concrète : quels entretiens , quels moyens, comment « recruter les témoins »... (au moins une première ébauche).

et de se donner rendez-vous en septembre …

mardi 26 octobre 2010

annonce de la prochaine soirée de l'appel de Caen

VIVE L'INSECURITE !!!
La soirée est reportée ... à suivre !

prochaine réunion : le 7 décembre à 18h 30 à la Maison des Solidarités.

jeudi 23 septembre 2010

Compte Rendu de la réunion du 21 Septembre.


Nous nous sommes retrouvés, fidèles aux postes, pour échanger à nouveau sur l'actualité trépidente et les thèmes fidèles à l'inhumaine humanité.
Nous avons continué de penser ce qui nous est cher, précieux et précaire : la tension entre singulier et collectif, forme et fond, majorité et minorité, ainsi que des multiples formes de résistance et de créativité !


Nous avons cherché à souligner qu'au delà ou en deçà des discours sur les intérêts et les droits des salariés, d'autres questions étaient à l'oeuvre; de ces questions fondamentales qui concernent tout à chacun. Par exemple, pour la question des retraites, n'y a-t-il pas aussi et surtout la question de notre rapport au travail contraint ?

Nous pensons à l'organisation d'une soirée à venir sur le thème de l'insécurité : "vive l'insécurité !" ou de façon paradoxale : "Eloge de la sécurité" ...
ainsi qu'une autre sur la question des témoignages: de l'oeuvre propre aux témoignages, qui peuvent faire entendre la multiplicité et la singularité des situations vécues, mais qui ne se suffisent pas...

Nous nous retrouverons le 19 0ctobre à 18 H 30 pour continuer d'en parler.

en attendant, il y a l'appel contre les soins sécuritaires avec un comité local à caen :
une réunion aura lieu à l'espace convivial citoyen d'ADVOCACY le 29 Septembre à 18 H 00.

lundi 6 septembre 2010

ATTENTION
changement de date :
prochaine rencontre le 21/09/10 à la Maison des Solidarités.
... à 18 H 30
A signer de toute urgence pour la rentrée
L'appel contre les soins sécuritaires :

http://www.maiscestunhomme.org/

jeudi 27 mai 2010

soirée APPEL des APPELS 1 JUIN 2010

L'APPEL DES APPELS DE CAEN
ET LA PART DU COLIBRI DE LA MAISON DES SOLIDARITES
VOUS INVITENT
LE 1 JUIN 2010
à ECHANGER SUR LE THEME :
DES PETITS RIENS DANS LE TRAVAIL QUI CREENT LA RESISTANCE ...
à la maison des solidarités, 51 quai de juillet, Caen
RENDEZ VOUS à partir de 19 H OO sur réservation pour le buffet
à 20 H 15 pour le Café-débat, entrée libre.

vendredi 30 avril 2010

Compte rendu de la réunion du 27 AVRIL

Ce mardi, nous nous sommes donc retrouvés, vaillants et bien que fatigués, optimistes.

Nous avons relu ensemble le mouvement historique de la résistance, et avec lui, les conditions effroyables dans lesquelles des initiatives en faveur du respect inconditionnel de l'autre ont pu naître. Nous relisions à cette occasion que même si nos abordons des questions actuelles, elles ne sont pas nouvelles; que nous avons le devoir de tenir éveillé une flamme fragile, symbolisant une lutte contre la pente naturelle que prend l'homme lorsqu' il est acculé, celle de la loi du plus fort...
Aujourd'hui il est évident que derrière un discours "qualité pour l'amélioration des pratiques, etc...", la logique à l'oeuvre sous jacente est celle de la quantification, de la classification et de la segmentation...
Nous pensons qu'il est nécessaire de faire entendre, à qui veut bien l'entendre, que la transparence n'est pas un maître mot dans nos champs d'activité et qu'on ne parle pas des personnes comme on parle des marchés financiers; que l'appel est un appel à défendre le service aux personnes, un service public pour tous; que rendre des comptes est certes nécessaire mais à qui, comment et en fonction de quel critères... c'est cela même qui n'est pas discuté alors même que des décisions sont prises en rapport avec cette question contre laquelle nous nous insurgeons, à savoir : "combien ce type vaut par rapport à celui là ?"

Nous avons également échangé autour du titre à trouver pour la réunion de l'appel de Caen du 1 JUIN à La Part du Colibri.

Nous avons pensé qu'il serait intéressant d'échanger autour de la question du travail invisible, de ces petits riens qui n'ont l'air de rien et qui peuvent faire résistance ... aller laver les tasses de café qu'on laissait laver par la personne chargée du ménage ou intérroger ce que veut dire un panneau "interdit aux animaux" ou encore écrire sur un tableau "les adultes auraient ils les pieds plus propre que les enfants ?" par exemple ...

le titre finalement choisi est le suivant :

"ces petits riens dans le travail qui crée la résistance"...


Nous vous proposons également de diffuser l' APPEL A CONTRIBUTION et de l'afficher dans les institutions dans lesquelles vous travaillez et ailleurs...
Nous réaliserons des affiches en plus grand format qui serons distribuées lors de la
prochaine réunion le 25 Mai à 18 h 30 à la Maison des Solidarités.


Par ailleurs, voici ci dessous un extrait des états généraux pour la re-création du Service Public dont nous vous faisons part :

La réunion sur Caen aura lieu :
le 20 mai à 20h salle François Mitterrand à Ifs

La résistance est indispensable, mais nous ne pouvons nous contenter de
défendre un existant que nous voulons transformer, ni nous résigner à le faire
dans le cadre d’un choix de société par nature antagonique à l’essence du
Service Public. Il nous faut reprendre l’offensive idéologique sur le terrain du
Service Public (et pas seulement de tel ou tel SP).
Les politiques néolibérales viennent d’exploser dans une crise économique,
sociale et environnementale qui confirme à la fois leur inefficacité, leur coût
et l’injustice qu’elles produisent. Nous sommes convaincus que notre époque est
celle d’une prise de conscience par les peuples de l’unité de leur destin.
Nombre de biens et de services sont appelés à entrer dans le patrimoine commun
de l’humanité ce qui appelle une large appropriation sociale et la mise en œuvre
de services publics à tous niveaux : local, national, international, mondial. Le
XXI° siècle peut et doit être l’ « âge d’or » du service public. En raison de
son expérience et de son histoire, la contribution de notre pays pourrait être
essentielle dans cet avènement.
Nous proposons donc de nous appuyer sur les mobilisations existantves, et qui
gardent leur dynamique propre, les aspirations citoyennes, les comités existants
pour ouvrir un débat très large sur les axes suivants POUR des services publics
et une fonction publique du 21ème siècle efficaces et démocratiques.
1. Quels champs des services publics à quel niveau ? Quels sont les biens
communs dont nous estimons qu’ils justifient un service public ? À quels niveaux
? Quelles caractéristiques communes et quel contenu pour les missions incombant
à l’ensemble des services publics pour servir l’intérêt général ?
Déconcentration et/ou décentralisation ? Face au désengagement de l’État, au
sabordage des services publics nationaux, certains théorisent une
régionalisation dans le cadre d’une Europe des régions ? Quel impact de la
réforme projetée des Collectivités Territoriales, de la RGPP et de la
Réorganisation territoriale de l’état ? Il nous faudra poser le problème des
régions, de l’État et de l’Europe. Quel rôle des SP sur l’aménagement du
territoire, mais aussi sur les questions environnementales dans l’objectif d’un
développement soutenable ? Le service public face à la concurrence ?
2. Quelle démocratie ? Comment associer, au-delà d’un referendum, la
population, les personnels et les élus à une gestion démocratique des SP ? La
proximité géographique peut-elle faciliter cette gestion démocratique ?. Cela
renvoi aussi à une question plus générale de démocratisation de la société, du
travail… Cette question soulève aussi celle de l’évaluation des politiques
publiques, des services.
3. Quels financements ? On sait que depuis 20 ans il est de bon ton de
promettre des baisses d’impôts. On voit aujourd’hui les débats autour de la
fiscalité locale, de la fiscalité environnementale. On sait aussi que le
résultat est non seulement un affaiblissement des moyens de l’État et des
Collectivités Territoriale, mais aussi que la fiscalité est de plus en plus
injuste. La caricature finale étant la loi TEPA. Il ne peut y avoir de SP, de
politiques publiques, sans péréquations, égalité des tarifs, donc sans réforme
profonde de la fiscalité s’appuyant notamment sur un véritable impôt progressif.
Quelle part de financement des services réserver aux collectivités publiques et
quelle part à l’usagerE ? Quelle autonomie pour les services publics vis-à-vis
de la collectivité publique ?
4. QuelLEs agents ? Si l’on considère que le service public s’adresse à des
usagerEs et non à des clientEs, si l’on considère que l’agent public met en
œuvre l’intérêt général alors le statut de la fonction publique n’est-il pas une
pré-condition ? Quelle gestion ? Quelle formation ? Quels recrutements ? Quels
niveaux de salaires ?
Nous proposons un processus qui fasse de 2010 une année de débats et de
mobilisations citoyennes autour de ces grandes questions, à travers notamment
des États Généraux locaux et nationaux, une pétition nationale, une
manifestation nationale.

mardi 23 mars 2010

compte rendu réunion appel des appels du 16 Mars

De nouveaux venus nous ont permis de reprendre en quelques points historiques la trajectoire du mouvement jusqu'aujourd'hui tant sur le plan local que national et nous avons pu, grâce à eux, faire la connaissance des jolis noms d'oscar, d'amélie, ou d'eva (n'y a t il que des prénoms de femme et de chiens pour définir ces logiciels ? ) comme outils de comptabilité statistique à partir duquel sont déduit les performances des travailleurs ou comme produits à vendre et à soumettre aux clients dans une logique strictement marchande...
C'était aussi l'occasion de nous rappeler que le temps était compté... 15' pour répondre à l'accueil physique, 3'20" pour répondre à l'accueil téléphonique...à la CPAM, mais aussi la spécificité du travail d'éducateur de rue et sa très difficile évaluation... ou encore la nécessité de lire l'article du monde diplomatique intitulé "comment vendre à la découpe le service public ? de l'état providence à l'état manager..."

Par ailleurs, la charte des appels locale est en cours de réflexion; il nous a semblé à ce propos que le risque était d'en rajouter du côté des réglementations... peut être fallait il pouvoir éditer une charte sous formes de questions, un document questionnant... nous avons également parlé des valeurs que nous pouvions défendre, de celles qu'il était difficile de définir sans tomber dans une forme très consensuelle de propositions.

Nous avons ensuite pensé reprendre la question de la force des témoignages que nous pourrrions lier dans une forme "journal" qui ferait entendre l'hétérogénéité des pratiques, leur singularité et ce qui vient en empêcher l'émergence.

La ligne générale de l'appel des appels n'est peut être pas à trouver dans un discours commun, mais dans le fait même des rencontres et des liens des différents secteurs.
Faire multitude, construire l'hétérogénéité pourrait en partie décrire la dynamique de l'appel des appels.

Nous avons donc pensé qu'un appel à contribution pour témoigner de nos pratiques singulières pouvait être dès à présent lancé ...

Partager des témoignages, c'est ne plus être seul face aux empêchements rencontrés dans l'exercice du métier, c'est aussi lutter contre une politique de suspicion qui tend à faire croire que l'autre ne fait jamais rien ou jamais ce qu'il faudrait qu'il fasse, c'est enfin restaurer la possibilité d'un faire confiance, toujours précaire, mais indispensable à un travail coopératif ...

Ecrire, comme venir aux soirées de l'appel ou à d'autres, c'est se donner la possibilité de prendre une distance critique quant à ce qu'il est imposé de réaliser, ce qui permet de ne pas baisser les bras d'épuisement, de lutter contre le zêle au travail, d'ouvrir des brêches aux moments opportuns...

Enfin, pour continuer d'en échanger avec les personnes de la maison des solidarités et d'ailleurs, la part du colibri nous propose de participer à un des mardis thématiques du restaurant le 1 Juin 2010.

Pensez donc à réserver votre soirée !

Notre prochaine rencontre est prévue
le 27 avril de 18 h 30 à 20 H 00.